Regard sur… Pepe Pax

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Pepe Pax, né en 1958 à Luxembourg, a parcouru de nombreuses agences de communication au Luxembourg. Depuis 2014 il s’est lancé dans une nouvelle carrière, retrouvant sa passion et ses débuts d’apprentissage, celle en tant qu’artiste photographe indépendant.

Sa série de photographies est placée sous le titre de  Tapetum lucidum , une couche réfléchissante qui permet d’augmenter la quantité de lumière captée par la rétine. La vision sous faible luminosité est ainsi améliorée. Surtout les animaux sont dotés d’un « tapetum lucidum », aussi appelé « tapis clair ».  L’artiste a donc travaillé sa série de photographies avec l’idée de rendre visible des détails dans la nature que l’humain, dans la réalité, n’aperçoit pas à l’œil nu.

L’extrait ci-dessus, livré par Pepe Pax, illustre son choix de vues :

« Au-dessus d’eux, encore énormément au-dessus d’eux, la terre se dressait en tours vers la ligne des neiges, où de l’est à l’ouest, sur des centaines de milles, s’arrêtaient, comme sur un mot d’ordre, les hardis bouleaux. Au-dessus toujours, dans un soulèvement d’escarpements et de blocs, les rocs s’efforçaient de hausser leurs têtes par-dessus la buée blanche. Et encore au-dessus, immuables depuis que le monde est monde, tout en changeant au moindre caprice du soleil et du nuage, s’étendait la neige éternelle. Ils pouvaient voir les taches et les flétrissures de sa face, là où l’ouragan et les tourbillons de neige montaient danser. Au-dessous de l’endroit où ils étaient, la forêt glissait au loin, en une nappe de bleu-vert, sur des milles et des milles ; au-dessous de la forêt se trouvait un village avec son éparpillement de champs en terrasses et de pâturages escarpés ; au-dessous du village, ils savaient, quoique pour le moment un orage y hésitât et grondât, qu’un abîme de douze à quinze cents pieds donnait sur la vallée humide où se rassemblent les torrents qui enfantent la jeune Sutluj. »

Kim – Rudyard Kipling