Gourier Philippe
Né en 1954
Sculpteur
Approche du sculpteur Philippe Gourier
« Toute ma vie de sculpteur j’ai recherché la légèreté, aujourd’hui j’ai envie de densité. » Attentif à la bonne réception de son propos, Philippe Gourier parle de sa sculpture avec une jubilation évidente. Par touches, par traits, classant au passage quelques items, il s’élance, déplie les procédures, revient sur une question matérielle ou technique, reprend l’idée ailleurs. Faisons l’hypothèse que c’est un peu sur un tel mode que s’est mise en place sa démarche de sculpteur. Une démarche impure, légère. Lui, veillant à ne pas alourdir le pas par trop de théorie au devant.(…)
Chez Philippe Gourier entre la légèreté et le poids, il semblerait qu’il n’y ait pas d’opposition.
« Les découpages, c’est depuis avril 2007 qu’ils sont venus. L’idée c’était de jouer dans l’espace, découper à plat dans les plaques d’acier, que les plans prennent leur envol et que cela tienne ! » Plus c’est concret plus c’est parlant les explications d’un sculpteur. (…)
« Découper, enlever les bavures, polir les surfaces, exposer à la pluie certaines figures, brosser, positionner les éléments, souder, vernir ». En quelques mots, il balaye la chronologie des procédures : une succession de gestes qui disent les mains qui pensent. Une kyrielle de pièces est menée de front, simultanément les stades différents se côtoient et l’assemblage se réinvente à chaque étape.(…)
Prise dans le temps qui passe, sous celui de la pluie qui tombe, le temps de rouille, la démarche de Philippe Gourier raconte des histoires de volumes et de vides, de structures et d’ordonnances, d’architectures.
Extraits de texte d’Anne Catoire